Tombe de Robert d'E.-Auzebosc († 1477)

 

Tombe de Robert d'E.-Auzebosc († 1477)

Disparue de l'abbaye de Valmont.
Collection Gaignières (
c. 1702). BnF.

 

(T. 1, p. 93n)


348. En 1758, neuf sépultures de la famille d’Estouteville occupaient le pourtour du chœur et une partie du devant de l’autel, selon un procès-verbal du 13 juillet qui les décrit, rédigé par l’avocat Jean-Baptiste Cherfils. AD76, 19 H 3. Seulement trois d’entre elles seront conservées lors des transferts quatorze ans plus tard. Les restes des corps seront déposés dans un caveau sous le chœur. Deux tombes de femmes, l’une avec gisant, n’étaient plus identifiables. Disparaîtront avec elles celle de Jean, chanoine de Rouen (voir note 704), ainsi que trois autres, dont ce procès-verbal présente le grand intérêt de livrer des descriptions relativement précises :
A — ‘Au même côté de l'epitre au bout de l'autel est la tombe en pierre de liais de messire Robert d'Estoutteville seigr d'Ausseboc suivant l'inscription suivante qui est le long des bords d'icelle “Cy gist noble et puissant seigneur messire Robert d'Estoutteville chevalier en son vivant seigneur d'Ausseboc et de Lamerville frere puisné de messire Louis d'Estoutteville seigr dud lieu et aîné de monseigneur Guillaume cardinal archevêque de Rouën, lequel trepassa l'an mil IIIIc LXXVII. le premier jour de juin. Pour l'honneur duquel a fait faire cette tombe damoiselle Antoinette sa fille veuve de feu noble seigr . . . . . . . . . . . senechal héréditaire du Perche.” ’
Il s’agissait de la sépulture de Robert d’E.-Auzebosc (t. 2, ch. 41), seigneur d’Auzebosc (Seine-Maritime, a. Rouen, c. Yvetot) et de Lammerville (Seine-Maritime, a. Dieppe, c. Luneray), et non ‘dauleuille & de larmeuille’ comme on le lit sur une reproduction de sa tombe dans la Collection Gaignières (Gallica, btv1b6907347g ; voir la
note 953 concernant les réécritures Gaignières), mort le 1er juin 1477, frère de Louis d’E.-Valmont, sénéchal de Normandie, de Guillaume, archevêque de Rouen, et père d’Antoinette, mariée à Georges Havart (‘georges linart’ sur le dessin Gaignières), maître des requêtes et conseiller de Charles VII. L’abbé Cochet témoigne qu’un fragment de sa pierre tombale se voyait encore dans des décombres vers 1850. Il y a lu ‘ces mots capables d’induire en erreur’ comme le dit : ‘. . . . cardinal, archevesque de Rouen, lequel trespassa l'an mil IIIIc LXXVII’ (EAY-2, p. 158).

 
 

L'abbaye ruinée en 1858

L'abbatiale en 1858. Dessin original à la mine de plomb (signé A. S.). Collection C. A.
C'est probablement dans les décombres placés à dessein devant l'entrée
que l'abbé Cochet a vu un fragment de la pierre tombale de Robert.
Au fond,
la chapelle d'abside demeurée indemne fermée par une porte.