Tapisserie aux armes de Jean III et Jacqueline d'Estouteville

 

Tapisserie aux armes de Jean III et Jacqueline d'Estouteville

Vers 1510, aujourd'hui disparue.
Collection Gaignières d'Oxford (
c. 1702). Base Collecta.

 

On trouve dans la Collection Gaignières d’Oxford une superbe reproduction à l’encre et à l’aquarelle d’une tapisserie disparue du château de Valmont, représentant l'union des deux branches652. Gabriel de la Morandière la décrit on ne peut mieux :

Sur un fond à bandes diaprées, alternées grises, jaunes, rouges et blanches, sont au milieu les pleines armes d’Estouteville, le lion sans collier, cimier un demi-lion noir entre deux volets pointus d’en haut fascés d’argent et de gueules, lambrequins blancs, rouges et noirs, supports deux sauvages ; aux quatre coins, des écussons dans des couronnes de laurier, à droite en haut et à gauche en bas, d’Estouteville avec un lambel d’azur sur la fasce d’argent du chef, les deux autres, coupé d’un trait et parti de deux, au 1er d’Estouteville avec le lambel, au 2e de Croy, au 3e de Lorraine, au 4e d’Harcourt, au 5e d’Alençon, au 6e de Renty653. Ces quatre écus représentent, par le lambel, la branche cadette, Guyon, et Jacqueline avec les quartiers de sa mère, et la fusion avec la branche aînée. Les initiales de Jean et Jacqueline, deux I enlacés par des cordelières, sont répétés au tour des écussons et semés sur la bordure rouge, entre des rubans blancs disposés en grecque, sur lesquels se répète à l’infini la devise : AU MORE NÉ D’ESTOUTEVILLE. Quatre têtes de mores au tortil d’argent sur fond jaune, aux quatre coins de la bordure, précisent l’orthographe de la devise ; en ce temps-là, la légende de l’enfant mort-né ressuscité n’est plus de mode654.

(T. 2 à paraître)


652. Gaignières 16, f° 30. Base Collecta, n° 14040.
653. Respectivement : d’argent à 2 fasces de gueules ; d'or à la bande de gueules chargée de 3 alérions d'argent ; de gueules à 2 fasces d’or ; de France à la bordure d’argent chargée de 12 besants de gueules ; d'argent à 3 doloires de gueules, celles du chef adossées.
654. HMEN, p. 560-561.