Le 30 octobre 1383, il reçoit encore la somme de ‘vi^c francs’, pour ses services au roi lors de ‘la chevauchee qu’il a faicte en Flandre'. Son sceau marquant la quittance au receveur des aides figure un écu penché, burelé au lion sans brisure, timbré d’un heaume couronné et cimé d’un lion assis, supporté par deux lions³⁰. Le blason du chef de lignage à cette époque est un ‘bareley d’argent et de gueules, a I lion noir rampant’³¹, que l’armorial de Gelre montre de 12 pièces, le lion de sable lampassé³².

(T. 2 à paraître)


30. BnF, ms fr 27566 (Pièces originales 1082), n° 54. Le document est lacunaire de la partie supérieure droite : ‘Robert Destouteuille chlr s...’ Gabriel de la Morandière reconnaît les ‘armes pleines et 2 lions en supports’ mais, à la suite du père Anselme, attribue curieusement le reçu à Robert d’E.-Rames (HMEN, p. 171), qui ne va pas en Flandre — il est chargé des aides à la guerre en Normandie — et brise le blason familial d’une cotice (ch. 38). Le franc a été créé par Jean le Bon en 1360.
31. AF, n° 153.
32. Bibliothèque royale de Belgique, ms 15652-56, f° 48r. Dans la partie Armorial universel de cet ouvrage réalisé pour l’essentiel entre 1370 et 1395. Le cimier est un surprenant buste de licorne d’argent lampassée de gueules, sur une couronne de gueules et une capeline d’azur. ‘Die here toutevile’, voici Estouteville.