Sceau d'Henri d'Estouteville (1205)

 

Sceau d'Henri d'Estouteville (1205)

Base
Sigilla.

 

On trouvait le sceau d'Henri appendu à une déclaration des barons de Normandie, datée de Rouen le 13 novembre 1205, sur les droits dont ils ont vu Henri II et Richard jouir dans leurs rapports avec le clergé546. Les barons veulent conserver leurs coutumes, propres à la province, et Philippe Auguste limiter le pouvoir toujours grandissant du clergé enrichi par les donations. Cette empreinte est la plus ancienne représentation connue du blason léonin des Estouteville : un lion rampant contourné, brochant sur une trentaine de traits parallèles horizontaux et entouré de l’inscription :

Henri, ou son père, a apparemment adjoint le lion rampant des Salisbury à son burelé, attesté chez son oncle Nicolas (ch. 4b). On l’a dit, les blasons armoriés codifiés apparaissent à cette époque. Sur le premier emblème de Guillaume Longue-Épée ( 1167 / 1226), fils illégitime d’Henri II, comte de Salisbury par son mariage avec Ela, héritière du comté, figure un unique lion rampant ; son demi-frère le roi Richard (1157 / 1199) arbore lui aussi un seul lion rampant sur son premier blason548. Largement de quoi inspirer un chevalier de cette génération, apparenté à la maison d’Anjou à la fois par sa mère et par sa femme...

(T. 1, p. 137-138)


546. Base Scripta du CRAHAM, n° 2028. Imp. Alexandre TEULET (éd.), Layettes du Trésor des chartes, t. 1, Paris, 1863, n° 785. Les premiers déclarants sont le comte Renaud de Boulogne, Guillaume Martel et Henri d’Estouteville.
547. Louis DOUËT d'ARCQ, Collection de sceaux, t. 1, Paris, 1863, n° 2114. Base Sigilla, n° 57731.
548. CP-11, appendices, p. 141.