Robert d'E.-Beynes au pas de Saumur (1446)

 

Robert d'E.-Beynes au pas de Saumur (1446)

Joute à la cour du roi René : Robert est opposé à Louis de Beauvau.
Son cimier est une tête de More à turban. La housse de son cheval, son écu et la torsade
de son heaume sont aux émaux du blason des Estouteville de Torcy :
gueules et azur.
Bibliothèque nationale de Russie, ms fr F XIV 4.

 

Dans la branche de Torcy, c’est d'abord un géant26 rappelant la victoire légendaire, puis un More à turban27. La transformation du géant barbu, aux traits disproportionnés, monstrueux, en More glabre accentue l'aspect maléfique du trophée28, censé intimider l’adversaire en lice, en relation avec la légende.

(T. 1, p. 15)


26. Sceaux de Colard (ISC-1, n° 3431, 3433 ; ISCT, n° 4303, 4317), son frère Jeannet (ISC-1, n° 3437 ; ISCT, n° 4314), son petit-fils Jean II (ISCT, n° 4310) ; fronton d’une fenêtre du château disparu de Blainville dans la Collection Gaignières (Gallica, btv1b6902367p), etc.
27. Christian de MÉRINDOL, Les fêtes de chevalerie à la cour du roi René, Paris, CTHS, 1993, p. 69, 92. Le sire de Beynes, frère de Jean II d’E.-Torcy, arbore ce cimier lors d'une joute en 1446.
28. Dans le monde épique, le géant est souvent associé au Sarrasin. Il doit allier ‘le gigantisme physiologique et le maléfice que désignent certains traits, notamment les cheveux crépus, la barbe longue, les narines larges, les longues oreilles’. Le gigantisme seul ne suffit pas à désigner un géant. Ibid., p. 47. DUBOST, op. cit., p. 299-313.