Site castral médiéval de Rames à Gommerville
Vue nord-ouest. 2016.
Rames, un des fiefs de Léonie de Rames, épouse de Robert III d'E.-Valmont.
Le fief de Rames, détaché de lhonneur de Rogerville485, a son siège à Gommerville. Augmenté des dons royaux (ci-avant), il possède des dépendances jusqu'en lisière de la forêt de Lillebonne486. Les Registres de Philippe Auguste mentionnent Guillerville487, à l'extrémité est des terres de Rames. À Gommerville, les vastes retranchements castraux (80 x 100 mètres) du XIIème siècle, avec motte quadrangulaire, fossés et levées de terre d'une double enceinte488, subsistent, recouverts de broussailles et d'arbres. L'église Saint-Martin conserve elle aussi des vestiges de cette époque : le bras sud du transept, dont la voûte d'ogive est portée par des chapiteaux à feuilles d'eau de la transition roman-gothique. Vers 1177, Léonie et Robert en cèdent le patronat à l'abbaye de Valmont, avec celui dautres églises dépendant de Rames : Mannevillette489, [Saint-Vigor-d']Ymonville et la chapelle Saint-Étienne ; ainsi quun moulin à [Saint-Laurent-de-]Brèvedent490, des viviers et 18 acres de terre à Sotteville491, plus 50 acres à Valmont492. Ils procèdent à un échange avec l'abbaye Saint-Georges-de-Boscherville493 : 50 sols de rente sur le moulin aux Heureux494 de Brèvedent, contre une rente de même montant qu'Édouard de Salisbury avait consentie à labbaye sur ses hôtes de Ramis495. Un accord significatif, selon Jacques Le Maho496, qui a pu être conclu lorsqu'il a fallu libérer le site pour construire le château. (T. 1, p. 124-125) |
Fossé extérieur entre deux levées de terre.
Motte quadrangulaire éventrée à l'est. On distingue nettement les
deux fossés et le dessin circulaire d'un donjon. Google Maps.