Elle est mariée en première union à Vauthier de Vienne, seigneur de Mirebel[-en-Montagne]⁵⁴, fils de Jean, d’une puissante et nombreuse famille franc-comtoise et bourguignonne. L’époux était encore mineur en 1391, et pupille de son cousin Jean de Vienne, seigneur de Roulans⁵⁵, amiral de France⁵⁶. Un autre de ses cousins, Guillaume de Vienne, frère du précédent, est archevêque de Rouen (1389-1407). Selon le contrat de mariage du 28 janvier 1395/6 passé entre Robert VII et son fils Jean d’une part, l’archevêque et l’amiral de Vienne d’autre part, Isabeau est dotée de 700 livres de rente sur des terres nobles, comprenant Offranville⁵⁷. Hélas, Vauthier est tué huit mois plus tard, dans le désastre de Nicopolis, le 25 septembre 1396 (voir ch. 31), véritable ‘hécatombe dans la chevalerie bourguignonne' selon Gérard Pelot. Disparaissent avec lui l’amiral de Vienne et deux autres de ses cousins⁵⁸.

(T. 2 à paraître)


54. Commune nouvelle de Hauteroche, Jura, a. Lons-le-Saulnier, c. Poligny.
55. Doubs, a. Besançon, c. Baume-les-Dames.
56. Gérard PELOT, Les derniers grands feux (?) d’une maison comtoise et bourguignonne : Guillaume de Vienne, seigneur de Saint-Georges et de Sainte-Croix, 1362—1437, thèse de doctorat en histoire à l’université de Franche-Comté, 2012, p. 793-794 et T G III. Vauthier ne doit pas être confondu avec son oncle homonyme, aussi seigneur de Mirebel, mort vers 1390.
57. HMEN, p 199-200. Date corrigée par Jean-Marc Roger, le 18 avril 1396 donné par Gabriel de la Morandière étant la date de la confirmation de ce contrat par Jean et sa mère Marguerite de Montmorency, explicitement dite la veuve de Robert (ROGER, op. cit., p. 110). Offranville, Seine-Maritime, a. Dieppe, c. Dieppe-Ouest.
58. PELOT, ibid., p. 457, 487-491.